Nous avons proposé à Renaud Borderie de venir partager une résidence « pluriel » avec Isabelle Jeanty et ÉriK Baron du 12 au 17 octobre 2009.
Renaud est metteur en scène de théâtre, auteur d’un roman « Tout semblait calme » (Editions confluences) et de pièces de théâtre. Il est le co-fondateur du Collectif d'artistes Jesuisnoirdemonde installé à Lormont.
Erik est bassiste électrique et compositeur, il explore la matière sonore et ses multiples formes d’expressions en Concerts, Théâtre, Danse, Lectures, Audio spectacles, CD, DVD, Internet. Pour cette rencontre/création, Erik baron a choisi des instruments cordophones électriques qui seront traités en temps réel par informatique afin d’évoquer des sonorités allant du quatuor à cordes aux grandes Orgues, des bruissements de pas dans la neige aux tsunamis telluriques…
Isabelle est actrice. Après 20 ans passés au sein d'une compagnie de Dordogne, elle continue en solo, une recherche personnelle artistique. Une formation à la langue des signes lui fait découvrir l'univers fascinant d'un autre monde et un nouveau langage corporel qu’elle met au travail dans ses créations et celles auxquelles elle participe en tant qu’actrice. Dans le même temps, elle découvre le travail de mise en scène en milieu rural.
Tout dans le travail de Renaud part des gens. Artistes qui l’entourent lors de son travail théâtral ou personnes avec qui il a eu des entretiens préalables lors de l’écriture de son livre… Sa réelle attention à l’autre, cette profonde empathie, constitue le point de départ de sa démarche artistique et, de manière tout à fait logique, celui de la résidence :
la matière initiale de la semaine de résidence est en effet constituée par des entretiens préalables que Renaud a effectués en rencontrant des habitants du quartier Saint Georges, avec comme question initiale: « Pourquoi habitez-vous ici ? »
G. Ruard, responsable des parcours “Singulier/Pluriel”
En recevant la parole d'habitants du quartier Saint-Georges, en les questionnant sur leur quotidien, j'ai le désir de chercher ni de l'extra-ordinaire, ni de l'insolite, mais de l'infra-ordinaire tel que le définissait Georges Pérec : « Les journaux parlent de tout, sauf du journalier. Ils ne m'apprennent rien. [...] Ce qui se passe vraiment, ce que nous vivons, le reste, tout le reste, où est-il ? Ce qui revient chaque jour, le banal, le quotidien, l'évident, le commun, l'ordinaire, le bruit de fond, l'habituel, comment en rendre compte, comment l'interroger, comment le décrire ? ». Durant cette semaine au Paradis, J'espère qu' Isabelle, Erik et moi-même allons trouver une méthode.
R. Borderie
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