Mise en scène :
Jean-Marie CHAMPION

Avec :
Isabelle GAZONNOIS,
Laurent LABADIE,
Vladia LAULAN
et Gilles RUARD

Collaboration dramaturgique :
Michel Gendarme

Collaboration plasticienne :
Renaud Marchal

Construction décors :
 François Flageul

Création lumière :
Nicolas Dubois

Costumes :
Marie Claude Esnouf

Musique :
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Prochaines représentations :


a
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Molière au carré
Théâtre

Textes Le mariage forcé et Le médecin volant de molière

par le Théâtre grandeur nature

Coproductions :
l’Odyssée, scène conventionnée de Périgueux
et le Centre culturel de Sarlat

en Partenariat avec  L’ADDC de Dordogne et L’ODAC du Lot et Garonne


Les acteurs évoluent dans un espace scénique de 5m x 5m. Le public est placé tout autour sur les quatre cotés. L’ensemble du dispositif suggère tout à la fois un jardin, une cour, une place, un square mais aussi une cage et un ring. Il favorise ainsi par la concentration et la proximité physique une intimité avec l’action et une réelle familiarité avec le propos. On voit tout, on entend tout : le huis-clos sera implacable.
Les deux textes s’appuient sur la tradition de la farce et l’ensemble de ses ressorts. La satire est aiguë, la critique féroce. La peinture de la société que Molière exécute laisse à l’acteur un espace de jeu extraordinaire pour mettre en correspondance un jeu d’ombre et de lumière, un jeu de dits et de non-dits qui tout à la fois exalte et inquiète, réjouit et démasque…

Le Sganarelle printanier du Médecin volant, trapéziste virtuose des farces est le moteur même du mouvement (« volant »), y compris dans la menace incessante d’être démasqué. Le Sganarelle sombrement automnal du Mariage forcé est, lui, plongé dans un monde d’illusions perdues, d’apparences volatiles et fugaces toutes plus vides les unes que les autres.

Dans notre espace scénique, les fourvoiements des deux Sganarelle au physique pour le Médecin volant, au mental pour le Mariage forcé font immanquablement penser à la danse tragi-comique des mouches contre une vitre.

Dans la fausse transparence du dispositif scénique, sans aucune mise à distance, au plus près du regard et de l’oreille, de l’autre, des autres, du spectateur, du public, du monde, le piège du théâtre se referme sur nos deux Sganarelle…

 



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