Mise en scène :
Jean-Marie CHAMPION

Avec :
Isabelle GAZONNOIS
et Gilles RUARD

 

 

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L'Aide-Mémoire
Théâtre

Création 2010 du Théâtre grandeur nature
Texte de Jean Claude Carrière

« Voici un homme au milieu de sa vie, un homme ponctuel, très méthodique, qui aime l’ordre en toutes choses et même dans les sentiments. Une femme est entrée dans son appartement sans vraisemblablement, y avoir été invité. Une femme apparemment étourdie , incohérente. Que veut-elle ? on n’en sait rien . De ce conflit entre l’ordre et le chaos, conflit fondamental, comme on le sait, va naître une histoire d’amour comme on peut s’y attendre.
On va voir en trois jours et deux nuits ce qui hors du théâtre, demanderait trois mois, trois ans ou qui peut-être n’arriverait jamais. »

Quatrième de couverture de l’édition Acte-Sud Papier.

Deux personnages, sepf tableaux, et un aide-mémoire pour une croisière mythique livrée à domicile. Dans l’espace intime de notre Paradis (galerie verbale), la scénographie vise l’épure pour suggérer « l’appartement moderne constitué d’une seule pièce ». Dans ce dispositif, le « lézard empaillé, de trente centimètres de long , indispensable et en évidence », éclaire comme un sourire, l’ensemble un peu froid.
Pour les deux acteurs, il s’agira de jouer à cent pour cent la comédie qui accompagne l’incongruité de la situation (Suzanne « pose ses valises » contre le désir de Jean-Jacques puis s’incruste avant de faire machine arrière), et l’opposition des deux caractères puis la dérive « tragique » qui se produit peu à peu. Le texte est frais et drôle à l’oreille. Dans l’intimité du théâtre, les voix donneront la nuance, la fraîcheur, la délicatesse, l’élégance. Et le rythme des scènes est enlevé. Ce ton enjoué accompagnera la situation insolite de ce jeu de société. L’enjeu de cette tonalité initiale est de glisser très progressivement vers l’étrange (Il y a comme qui dirait un lézard…).

La nuit bleuit doucement la scène… Sommes–nous encore dans « l’appartement moderne constitué d’une seule pièce » ? … Sommes-nous devant l’image virtuelle du logiciel « de veille prolongée » d’un écran d’ordinateur ? Sommes-nous dans le huis clos infernal d’une nuit sans fin ?

On n’est plus sûrs de rien !!!
Jean-Marie Champion - Notes pour la mise en scène (extraits)

 



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